Comment installer un silo à compost ?
Il est vivement conseillé aux personnes possédant un jardin de 200 à 1 000 m² de composter leurs déchets, et ce, à l’aide d’un silo ou d’un bac fermé hermétiquement. Si les composteurs se cachaient autrefois au fond du jardin pour n’être ni vus ni sentis, ils peuvent aujourd’hui, prendre la pose au milieu de celui-ci et continuer à être tout aussi efficaces. Pourquoi et comment ? C’est ce que nous allons voir à travers ces quelques lignes.
Que signifie le compostage ?
Lorsque des micro-organismes vivants, tels que les acariens, les bactéries, les insectes, les champignons et les vers de terre ingèrent la matière, on dit que cette dernière est décomposée. Pour ce faire, ce processus naturel a besoin d’eau, d’air et de chaleur, en quantité suffisante, mais pas trop abondante. Le composteur silo (ou bac) est un composteur fermé qui a pour avantage de faciliter l’inertie de cette faune, afin de résister aux variations extérieures, telles que les changements de température au fil des saisons et entre le jour et la nuit. La durée de compostage (et donc de décomposition) est estimée entre 6 mois et 1 an.
Il est inutile de rappeler que le réflexe du recyclage des déchets domestiques est très important pour la planète. Beaucoup de choses sont compostables dans votre foyer et nous allons en citer quelques-unes :
- Les déchets du jardin : fleurs fanées, mauvaises herbes, feuilles mortes, tailles de haie broyées, etc.
- Les déchets de la cuisine : marc de café, coquilles d’œuf, de noix ou autres fruits à coque, épluchures de fruits et légumes, etc.
- Autres déchets : essuie-tout utilisé, papier en petite quantité, etc.
Comment choisir une foison de silos ?
Si les modèles de composteurs existent en plusieurs dans le commerce, il est aujourd’hui possible d’opter pour un silo compost « maison ». Ainsi, il faut savoir que les matériaux de composition issus du recyclage sont meilleurs pour la faune qui « produit » le compost, car ils sont neutres. La réalisation d’un silo échalas de châtaignier, par exemple, est économique, simple et très esthétique.
Ce type de composteurs évite de transporter les déchets en produisant l’humus, là où on en a besoin, en le répartissant au milieu des plates-bandes et le dissimulant par le feuillage de la végétation. Ils sont particulièrement recommandés pour le compostage des déchets de saison, tels que les feuilles jaunes, les fleurs fanées et les résidus de la taille des haies.
Après quelques mois, on obtient un humus de qualité que vous pourrez répartir en automne sur le sol, comme du paillage ou de l’engrais naturel organique. Puis, vous remettrez les silos au sein du massif pour être de nouveau remplis dès l’arrivée de la saison printanière suivante.
Comment installer un silo à compost ?
Pour réaliser la première étape, vous aurez besoin d’un couteau solide. Prenez-en un et tracez un cercle de 1,2 mètres de diamètre sur le sol. Ensuite, enfoncez solidement dans la terre des échalas en châtaignier dont la hauteur peut varier entre 1 et 1,2 mètres, et ce, tous les 25 à 30 centimètres.
L’étape suivante consistera en la réalisation du premier rang en façonnant la paroi. Commencez alors par le bas et tressez un échalas autour des piquets. Il faudra aussi réaliser un deuxième rang en tressant encore, de part et d’autre les mêmes échalas. Cela dit, veillez à prendre la position contraire à celle du premier rang. C’est ainsi que vous devrez monter petit à petit la paroi cylindrique, dont la solidité augmente de plus en plus à chaque fois qu’elle s’élève.
Enfin, tapissez l’intérieur du silo à l’aide d’un feutre de jardin imputrescible. Ce dernier évitera que des particules de matières s’échappent depuis la paroi. De plus (et c’est ce qui est le plus important), le fait que la toile soit non tissée va permettre à l’obscurité d’envelopper totalement les déchets et de leur offrir une humidité constante. Ces conditions sont indispensables à la prospérité de la faune qui compose le compost.