Comment réussir son compostage ? Astuces et conseils

Considéré comme l’or noir du jardin, le compost est le résultat d’une procédure de compostage bien établie, pour avoir un fertilisant naturel de bonne qualité.

Pour faire du bon compost, le secret réside dans le respect du cycle de vie des insectes, des vers, des acariens, des bactéries et autres micro-organismes qui vont travailler ensemble pour lancer le processus de fermentation et de compostage de vos déchets organiques.

Notre sélection de composteur

Une des premières problématiques qui se posent est le choix du composteur en question. Faut-il opter pour un modèle léger ou un gros volume ? Quel matériau choisir pour optimiser la durabilité du composteur ? Quel budget alloué à l’achat du composteur ? Autant de questions qui ont freiné beaucoup de bonnes volontés. Ne vous tracassez plus à chercher pendant des heures sur internet le meilleur composteur à moindre prix. Sachez tout d’abord que même le plus basique des contenants fera l’affaire, inutile de partir sur du matériel de pro dès le départ. Une simple poubelle en plastique assez profonde vous permettra de commencer votre aventure avec le compostage. Nous avons effectué cette tâche pour vous et avons décroché 3 tickets gagnants qui remplissent à peu près tous les critères du bon composteur.

Et parce que le compostage n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, nous avons tenu à vous guider. Ainsi pour vous aider à réussir votre compostage, voici un rappel de différentes étapes à suivre.

Bien choisir l’emplacement du composteur

Le compostage nécessite un composteur ou un bac à compost, que vous allez placer dans un endroit facile d’accès pour y déposer régulièrement vos déchets organiques.

Plus important encore, mettez toujours votre bac au contact du sol, afin que la faune du sol puisse rejoindre le tas de déchets qui sera ensuite fermenté pour obtenir des matières organiques.

Pour limiter les effets du soleil, du vent et de la pluie, il vaut mieux opter pour un endroit à l’abri et bien ombragé.

Le brassage du compost

Aérez régulièrement le tas de compost pour créer une condition d’aérobiose indispensable pour les vers, car les micro-organismes et les insectes ont besoin d’un bon apport en oxygène pour bien travailler ensemble tout au long du processus de compostage. Vous l’aurez compris, le compostage est un échec lorsqu’il y a beaucoup trop d’eau dans le composteur ou si les matières se sont entassées entre elles, et cette fermentation sans apport d’oxygène risque d’engendrer des matières organiques carbonées en méthane.

Pour y remédier, utilisez toujours une fourche pour bien mélanger la partie supérieure du tas au moment d’ajouter de nouveaux déchets, et n’oubliez pas d’ajouter des brindilles et autres végétaux comme les pailles pour une aération naturelle du contenu du composteur. Si vous avez l’habitude de rester loin de chez vous pendant de longues périodes, laisser une petite ouverture pour faciliter l’aération est une bonne solution. Sinon gare à l’asphyxie ! C’est d’autant plus le cas si vous utilisez un lombricomposteur ; un composteur fonctionnant avec des lombrics. Dans ce cas percer de minuscules trous sur le sommet de votre tas de compost est préconisé. C’est juste une précaution pour éviter que les vers de terre ne se sentent à court d’air. Veillez également à ce que le tout soit bien isolé contre les rayons solaires. Les lombrics ne sont pas très à l’aise dans les environnements trop illuminés, ils préfèrent largement l’ombre.

Le pré-compostage

Vous disposez d’un grand terrain et prévoyez de composter un grand volume de déchets verts et de restes de cuisine ? N’hésitez pas à pré-composter vos déchets en séparant ceux contenant du carbone dans un bac, et ceux riches en azote dans un autre.

À noter que les feuilles mortes, les sciures, la paille et les brindilles libèrent du carbone, tandis que les déchets de cuisine et les restes de culture sont nécessaires pour faire le plein d’azote.

Le troisième composteur vous servira à faire un mélange homogène des deux types de déchets obtenus, en veillant à mettre plus de carbone (jusqu’à 35 fois plus que l’azote) pour obtenir un fertilisant bien équilibré. Vous pouvez également opter pour la méthode du pré-compostage multiple. Cette technique consiste à séparer chaque catégorie dans des mini-composteurs, d’attendre que la fermentation démarre après ajout de micro-organismes, puis de réunir le tout sous un seul couvercle ! C’est une excellente solution si vous cherchez à accélérer le processus de compostage pendant une période.

Amender, arroser, protéger et retourner le compost

Il est parfois nécessaire de vérifier le pH (potentiel hydrogène) du compost pour faire en sorte qu’il soit toujours neutre pour que les matières organiques travaillent dans de meilleures conditions. En cas d’acidité, il vaut mieux ajouter du calcium au mélange avec de la craie ou du lithotamne, une algue rouge anti-acidité disponible sous forme de poudre. Pour réguler au mieux le niveau du pH de votre compost, vous pouvez également effectuer un tri sélectif des déchets qui y sont incorporés. Pas de pelures de légumes/fruits trop acides, les oignons ou les agrumes sont de bons exemples a ça.

Aussi, évitez tout ce qui est charcuterie, graisses insaturées et saturées, comme :

• Le poisson ;
• La viande rouge ;
• La volaille ;
• Le gibier ;
• Le beurre/margarine végétale ;
• les fromages et leurs croutes.

Evitez à tout prix d’incorporer des éléments chimiques à votre compost. On entend par là tout ce qui est gazon traité, restes de feuillage et de branchages arrosés aux pesticides et ainsi de suite. Préconisez le naturel pour votre compost, c’est la meilleure façon de garantir sa qualité et sa bonne fermentation. Et pour bien équilibrer le compost, il est important de l’arroser en été au moment d’y ajouter des déchets secs. Pour limiter les effets des intempéries, couvrez votre composteur en bois avec du matériau naturel comme la paille ou le foin, et enfin, retournez régulièrement votre tas de compost pour l’aérer et accélérer le processus de compostage.