Activateur de compost : sont-ils utiles ?

Activateur de compost : nos conseils d'utilisation.

Les rayons de jardinerie sont remplis d’outils et de produits servant à faciliter le jardinage. Parmi eux, il y a les activateurs de compost. Étant donné que le compost met entre 6 et 12 mois pour arriver à maturité, pouvoir diminuer cette durée semble être une chance inouïe. Mais les activateurs de compost répondent-ils vraiment à cette fonction ? Sont-ils efficaces ? Valent-ils leur prix ? C’est ce que nous allons découvrir à travers ces quelques lignes.

Quelle est l’utilité des activateurs de compost ?

Le compost est un phénomène naturel qui repose sur le travail digestif de micro-organismes vivants pour la décomposition de diverses matières animales, végétales ou organiques. La faune responsable de ce processus se compose de vers de terre, de lombrics, de bactéries, d’insectes, etc. Cependant, elle a besoin de plusieurs conditions réunies pour vivre, comme l’eau, l’oxygène et la chaleur.

Tel que le laisse deviner son nom, l’activation du compost vise à donner un coup de booste à la décomposition pour qu’elle se fasse plus rapidement. L’activateur de compost est, en fait, une substance qui s’ajoute à un tas de compost, dans le but d’augmenter les capacités des micro-organismes à décomposer les déchets, en les faisant devenir plus « gloutons ». Les activateurs de compost peuvent également accroître la population vivant dans le compost, afin de créer plus de « main d’œuvre » ou devrait-on dire des « pates d’œuvre » !

Quels sont les activateurs de compost ?

Les activateurs de compost se divisent en deux catégories, que nous expliquons ci-dessous.

Les activateurs de compost se trouvant dans le commerce

Que ce soit dans les magasins spécialisés ou dans les boutiques virtuelles, vous trouverez plusieurs types d’activateurs de compost, que nous pouvons diviser en deux grands types :

• Les engrais minéraux ;
• Les complexes bactériens et enzymatiques.

Vous trouverez les engrais minéraux dans des emballages portant la mention « composants énergétiques ». Le compost a, d’ailleurs, particulièrement besoin d’engrais azoté. Ce type d’activateurs de compost aide à installer un environnement favorisant le développement et les capacités de « travail » des organismes vivants.

Quant aux complexes enzymatiques et bactériens, ils sont connus sous la dénomination commerciale de « microorganismes efficaces ». Lorsqu’ils sont en vente, ils sont mis sur un support neutre qui préserve leur état dormant. Pour les « réveiller », il faut leur donner de la nourriture ou de l’eau, afin qu’ils deviennent actifs. Par ailleurs, il existe des produits chimiques considérés comme activateurs de compost, tels que le sulfate d’ammoniaque. Mais il faut bien noter que cet engrais chimique est toxique pour les espèces aquatiques.

Les activateurs de compost se trouvant dans la nature

Avant de gaspiller votre argent, sachez que les activateurs de compost naturels existent. En effet, la nature en est pleine. En premier lieu, il y a plusieurs plantes très riches en matières minérales, telles que l’azote. Nous pouvons en citer, par exemple, les consoudes, les fougères et les orties. Préparez alors votre activateur de compost fait maison, en coupant les plantes en morceaux et en les mélangeant à un tas de compost.

Dans la terre elle-même, on peut également trouver des activateurs de compost. En effet, les résidus grossiers n’ayant pas encore terminé leur décomposition ou un peu de compost mature peuvent activer le compost.

L’utilisation d’activateurs de compost vaut-elle le coup ?

Il faut dire que la construction du compost est assez bien faite. Il contient :

• Des matières sèches pour l’apport en carbone ;
• Des matières fraîches pour l’apport en azote ;
• Des vers de terre pour l’aération et l’apport en oxygène.

Au vu de tout cela, on peut dire que le compost a de quoi s’activer par lui-même. Mais pourquoi est-ce si lent ? Eh bien, il arrive parfois que le mélange ne soit pas bien équilibré pour réunir toutes les conditions nécessaires à la prospérité des organismes. Ainsi, il faut le surveiller, ainsi que ses réactions et changements, afin de pallier les problèmes, dès qu’ils sont constatés.